ESTOC
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cuneus veritatis
Ayant renoncé à récuser le marxisme dans sa charte, le Nouvelliste s’est ouvert à son rejeton le plus répandu et le socialisme coule maintenant à plein bord de ses chroniques. Or, qu’il soit à revendications égalitaires ou à prétentions scientifiques, le socialisme répugne manifestement à la vérité, récusant tour à tour la nature de l’homme et les lois de son histoire.
Le 6 octobre, c’était hier, une présidente de section socialiste, psychologue de son état, proposait dans le Nouvelliste de rejeter quelques idées reçues. Ainsi, la famille «composée d’enfants, d’un père pourvoyeur et d’une mère au foyer» n’aurait «existé que quelques dizaines d’années au XXe siècle» et encore seulement «en Occident, dans des milieux sociaux précis».
Il nous avait pourtant semblé que la rude histoire de l’homme commençait par le geste d’une épouse offrant à son mari un frugal repas. Plus tard, il nous revient que c’est à son fourneau que Rebecca fit l’histoire et assura le droit d’aînesse à Jacob son préféré. Deux mille ans d’enseignement chrétien nous présente constamment une famille monogame où l’épouse est mère et maîtresse de maison, tandis que l’homme se voue à des travaux extérieurs.
L’angélus de Millet nous montre certes les deux conjoints aux champs, mais le peintre n’a pas imaginé devoir esquisser à l’arrière-plan une cantine scolaire où les enfants seraient pris en charge par des fonctionnaires appointés qui leur serviraient, foi de socialiste, «un dîner chaud et convivial».
Affirmer que la famille, telle que nous la connaissons et telle que la nature même de l’homme la crée par l’union conjugale est un épisode du siècle dernier, témoigne d’une froideur cynique dans l’argumentation idéologique ou alors d’une inculture servie à domicile et que le rédacteur en chef n’aura plus à rechercher au Conseil fédéral.
samedi, 10 octobre 2009
Rembarre
Cynisme ou inculture?