ESTOC
ESTOC
cuneus veritatis
Si, sur notre droite le champ politique n’est pas libre de toute confusion, la gauche helvétique paraît souffrir gravement d’un manque d’unité.
Le retard de cette chronique m’a laissé le temps d’apprendre qu’on dressait à gauche de la gauche le foirail d’un nouveau rassemblement, tandis que les socialistes valaisans comptaient sur un militantisme accru pour éviter l’érosion.
En 1938 déjà, Payot publiait un auteur anglais, sans doute expert dans le distinguo, qui avait identifié 261 acceptions du mot «socialiste». Il en subsiste sans doute suffisamment pour rendre bien ardue la tâche des rassembleurs.
Pour saisir ces citoyens dans ce qui leur est essentiel, plus intéressante me paraît être la recherche des convergences majeures, celles où le gros des troupes se reconnaît. L’une de ces constantes, psychologique avant que d’être politique, est l’aspiration au changement. Mécontent du monde, le socialiste veut le changer. Et tout y passe. Tout réclame mutation. Rien n’est certain, rien n’est reçu.
Alors que le conservateur est un héritier respectueux qui reçoit avec reconnaissance sa famille et sa cité, n’y portant réforme que prudemment, le socialiste désire le changement avant même d’avoir un projet. Cette exigence qui fleurit dans la revendication et revient en écho dans les promesses de candidats, est foncièrement contraire à ce que prône la bonne éducation. Celle-ci consiste dès le jeune âge à donner à l’enfant de bonnes habitudes. Et si au terme d’un sérieux apprentissage, il sait un jour bien se laver les mains, ce n’est pas pour bientôt y renoncer au nom d’un slogan novateur qui pourrait être: «Les mains autrement!»
La stabilité permet de grands profits et les instables sont bien à plaindre.
mardi, 24 novembre 2009
Rembarre
Plaignons les instables